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Les écoles de Californie s’ouvrent à la transidentité

(Blogmensgo, 21 août 2013) Jerry Brown, gouverneur de Californie, a approuvé le 12 août 2013 une loi relative aux « droits des élèves en matière de programmes et activités scolaires non mixtes ». En clair, tout élève pourra participer en fonction de sa propre identité de genre, et non pas en fonction du genre que lui assigne l’administration.

Photo de Tom Ammiano
Tom Ammiano, militant LGBT jusqu'au bout du look. ©DR.

La loi AB 1266 modifie la section 221.5 du code californien de l’éducation. Le texte stipule que dès son entrée en vigueur en janvier 2014, tout élève pourra participer aux programmes et activités scolaires non mixtes (y compris les activités et compétitions sportives) et en utiliser les installations spécifiques (y compris les toilettes) en conformité avec son identité de genre et non pas selon le genre stipulé dans son dossier académique.

La nouvelle loi s’applique aux établissements d’enseignement primaire et secondaire de Californie, même si les cursus ne se font pas dans un cadre strictement scolaire ou académique. D’une manière plus générale, toute activité scolaire ou extrascolaire proposée à des élèves de tel sexe devra l’être aussi aux élèves du sexe opposé. Le personnel d’enseignement ou d’orientation devra en outre « examiner avec l’élève la possibilité de professions – ou de cursus menant vers ces professions – atypiques au regard du sexe de l’élève ».

Les sénateurs avaient adopté le texte en troisième lecture, le 3 juillet, par 21 voix pour, 9 voix contre et 8 abstentions. Le 9 mai, les députés l’avaient validé par 46 voix pour, 25 voix contre et 8 abstentions.

L’inspirateur de l’amendement législatif, le député démocrate Tom Ammiano, se réjouit d’une telle avancée. C’est la première fois qu’un État de l’Union édicte une loi visant à « sanctuariser l’accès des étudiants transgenre aux programmes et installations conformément à leur identité de genre. […] Cette loi signifie qu’ils ne devront plus cacher qui ils sont ni être considérés comme ce qu’ils ne sont pas. »

La loi californienne interdisait auparavant toute discrimination à l’encontre des trans dans les établissements d’enseignement publics, mais chaque établissement ou circonscription scolaire avait tendance à interpréter la loi comme bon lui semblait. La principale circonscription de Californie (Los Angeles Unified School District) applique depuis presque dix ans une politique trans-friendly qui « a résolu des problèmes sans en causer de nouveaux », selon les témoignages recueillis en commission parlementaire. De plus, estime le texte qui me sert de source, les enseignants californiens sont favorables aux amendements du député Ammiano.

Aux États-Unis, plusieurs autres États ont déjà édicté des règles contre la discrimination des personnes transgenre en milieu scolaire, mais seule la Californie a pour l’instant gravé de telles règles dans le marbre de sa loi.

Quatre collectifs ultraconservateurs ont tenté de faire avorter les amendements du député Ammiano, comme l’atteste le résumé sénatorial de la troisième lecture (ici en PDF). Les détracteurs de ces amendements affirment que c’est à chaque établissement qu’il appartient d’édicter ses propres règles en la matière.

Tom Ammiano était enseignant avant d’embrasser la carrière politique. Selon Wikipedia, il fut même le premier enseignant dans un établissement public de San Francisco à révéler publiquement son orientation sexuelle. C’était en 1975.

Commentaire. Un petit pas pour les trans, et un grand pas pour l’humanité !

Les personnes transgenre sont en effet, autant sinon plus que les gays et lesbiennes, victimes de la discrimination et de ses conséquences en milieu éducatif : au mieux, échec scolaire ou abandon des études ; au pire, suicide ou tentative de suicide. Et pas seulement en Californie.

En prônant le statu quo et le laisser-faire, les adversaires de la nouvelle loi californienne se transforment ipso facto en militants de la transphobie. De même que les gens qui refusent aux homosexuels le droit de se marier entre eux sont des homophobes, quelques précautions oratoires qu’ils utilisent pour déverser leur bile haineuse.

L’un des arguments de ces transphobes qui s’ignorent consiste à prétendre que ça pourrait traumatiser les enfants sous la douche. Ou que ça pourrait donner des idées lubriques à certains jeunes. Ou que des « filles à quéquette » pourraient indûment avantager leur équipe sportive.

Rien ne vaut, pour des enfants et de jeunes adolescents, le plaisir de se sentir bien dans son cœur et dans son corps. Tout le reste n’est que transphobie.

Philca / MensGo
(via The Economist du 17 août 2013)

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