Archives pour 10 février 2010

Photo de David Cameron

David Cameron. « Une seule chose est pire que de commettre une erreur : ne pas le reconnaître. » © Attitude.co.uk.

(Blogmensgo, 10 février 2010) Le chef du Parti conservateur britannique, David Cameron, suggère que le Royaume-Uni accueille favorablement les demandeurs d’asile persécutés en raison de leur homosexualité. Il n’a pas de mots assez durs contre l’ostracisme qui frappe les donneurs de sang gay. C’est ce qu’il révèle dans une très longue interview publiée le 4 février 2010 par le magazine gay britannique Attitude. Pourtant, le possible futur Premier ministre était notoirement homophobe il y a seulement cinq ans…

David Cameron considère que le Royaume-Uni ne doit plus renvoyer chez eux les homosexuels qui fuient les persécutions homophobes dont ils sont victimes chez eux, à condition que ces persécutions soient bien réelles. La convention de 1951 relative au statut des réfugiés s’applique implicitement aux gays persécutés, dit-il, puisqu’ils sont « membres d’un groupe social » tel que les définit cette convention.

S’il devient Premier ministre, Cameron veut en finir avec l’interdiction faite aux gays de donner leur sang, mais aussi avec l’homophobie érigée en institution par certaines Églises et dans des écoles religieuses. Cameron souhaite que l’Église, toutes obédiences confondues, fasse elle-même sa révolution copernicienne et qu’elle reconnaisse l’homosexualité et les homosexuels comme parfaitement naturels et normaux. Le problème est qu’en soutenant aussi ostensiblement qu’il le fait l’enseignement confessionnel, Cameron risque ipso facto d’engendrer des usines à homophobie.

Le chef des conservateurs déclare en outre qu’il y a « des cas où les couples gay font de très bons parents adoptifs ». C’est dire combien David Cameron ne se contente pas seulement de militer en faveur du mariage gay.

Il est en revanche moins incisif quant aux moyens d’éradiquer les violences homophobes, que ce soit à l’école ou dans les chansons. Cameron se refuse par exemple à faire interdire les couplets homophobes.

Peut-on faire confiance à un politicien qui militait ouvertement contre l’homosexualité dans les années 1990 et jusqu’en 2005 ? David Cameron affirme qu’il n’était pas tenu d’aller aussi loin dans sa récente croisade gay-friendly. Non content d’avoir inscrit moult gays en position éligible sur les listes du Parti conservateur, Cameron se dit en effet le seul homme politique au monde ayant fait applaudir le mariage gay lors d’un meeting de son parti.

Philca / MensGo
(via le blog de Johann Hari du 4 février 2010)

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