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(Blogmensgo, 12 septembre 2011) À compter du 7 novembre 2011, les gays seront de nouveau autorisés à donner leur sang en Grande-Bretagne (soit en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles), sous réserve « qu’ils n’aient pas eu de relation sexuelle anale ou orale avec un autre homme au cours des douze mois précédents, que ce soit avec ou sans préservatif ». Le don du sang s’alignera donc, pour les gays, sur les catégories de donneurs qui doivent actuellement attendre au moins douze mois « en raison des risques d’infection associés à leur comportement sexuel » (toxicomanes, femmes ayant eu des rapports avec un homo, etc.).
Les homosexuels de sexe masculin n’avaient plus le droit (idem en France, aux États-Unis et au Canada) de donner leur sang depuis la décennie 1980, afin d’éviter la contamination au VIH. Le ministère de la Santé a opté pour une abstinence d’un an, alors qu’il envisageait initialement d’imposer aux donneurs potentiels une décennie entière sans aucune relation sexuelle (cf. notre article du 11 avril 2011).
C’est la Commission consultative sur la sécurité des dons de sang, de tissu et d’organe (Sabto) qui, suite à son enquête publiée le 8 septembre (ici en PDF), a recommandé d’abaisser la durée d’abstinence à un an plutôt qu’à dix ans. Les conclusions de Sabto s’appuient sur de nouvelles études statistiques et sur la meilleure fiabilité des tests de détection épidémiologique.
L’association Terrence Higgins Trust, spécialisée dans la lutte contre le VIH/sida, se réjouit que les autorités sanitaires n’aient pas choisi d’imposer aux donneurs gay une abstinence de « cinq, dix ou vingt ans ». Et le directeur exécutif de l’association, Nick Partridge, de considérer que les nouveaux critères « sont nécessaires, équitables et raisonnables », même si « comme la plupart des gays, je ne pourrai toujours pas donner mon sang étant donné la nouvelle réglementation ».
Fergus Walsh, chroniqueur médical de la BBC, signale sur son blog que tout candidat potentiel, qu’il soit de sexe masculin ou féminin, homosexuel ou hétérosexuel, n’a pas le droit en Espagne de donner son sang moins de six mois après avoir changé de partenaire sexuel.
Commentaire. Cela reste encore un peu discriminatoire, mais la nouvelle donne en supprime la partie la plus excessive. L’idéal serait d’imposer une réglementation à l’espagnole. Ou alors, comme je le suggérais à la fin de cet article d’avril 2011, de subordonner le don du sang à l’obtention d’une carte de donneur soumise à critères fixes, que la donneuse ou le donneur soit homo ou hétéro.
Philca / MensGo
(via Le Monde du 8 septembre 2011)