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Non, le suicide n’est pas une solution

(Blogmensgo, 5 février 2009) Du 1^er au 7 février 2009, le Québec vit au rythme de sa 19^e Semaine de prévention du suicide. En France, c’est aujourd’hui 5 février qu’est organisée la 13^e Journée nationale pour la prévention du suicide.

Quel rapport avec l’homosexualité ? L’Express de ce jour cite une enquête publiée en juin 2007 par l’Institut français de veille sanitaire (INVS) selon laquelle 32 % des homosexuels âgés de moins de 20 ans ont déjà tenté de se suicider. À l’heure où j’écris cet article, l’accès au texte intégral de cette étude intitulée « Enquête presse gay 2004 » est impossible. On peut se rabattre sur un numéro spécial de la revue Le Vis-à-vie consacré au thème « Suicide et orientations sexuelles » (le deuxième à partir du haut de la page). Ce numéro publié par l’Association québécoise de prévention du suicide remonte certes à septembre 2000, mais il a l’avantage d’être disponible en ligne et de conserver toute sa pertinence.

L’une des causes de suicide demeure l’homophobie du milieu ambiant, en particulier à l’école et dans les cités. Il ne faudrait pas croire que traiter un jeune de « sale pédé » est une parole anodine ou un banal tic de langage. Lorsqu’il questionne son identité, sa valeur intrinsèque et son estime de soi, l’adolescent gay confronté à pareil quolibet y est plus vulnérable que toute autre personne. Oui, l’homophobie a le pouvoir de tuer – et c’est pour cela qu’il faut la combattre, même et surtout lorsqu’elle émane de personnes investies d’une autorité familiale, administrative ou morale.

Philca / MensGo
(via communiqué en PDF de Association québécoise de prévention du suicide [URL périmée] du 2 février et L’Express du 5 février 2009)