Posts Tagged “presse écrite”

Logo Pride istanbul

Ce logo est tout simplement magnifique. © Pride Istanbul 2009.

(Blogmensgo, 30 juin 2009) Quelque 2 000 personnes ont participé, le 28 juin 2009, à la Gay Pride d’Istanbul. C’est peu et c’est déjà beaucoup, dans un pays où plus des deux tiers de la population affichent des positions nettement homophobes.

Officiellement, l’homosexualité n’est plus illégale en Turquie et la principale association LGBT locale, Lambda Istanbul a obtenu droit de cité dans ce pays à la fois oriental et occidental. Les Turcs idolâtrent d’ailleurs certains artistes notoirement homosexuels et ont même fait de la chanteuse transsexuelle Bülent Ersoy une véritable star (cf. notre article du 22 juillet 2008). Mais la Turquie n’a pas soutenu l’appel onusien de 2008 en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Autre paradoxe, l’homosexualité demeure interdite au sein de l’armée, qui la considère encore comme une maladie.

C’est justement sous le prétexte de n’avoir pas effectué son service militaire que l’arbitre de football « outé » Halil Ibrahim Dinçdag a été limogé. Et comme rien n’est simple en Turquie, l’arbitre gay a reçu un appui sans faille d’un imam (son frère aîné) et d’un quotidien à grand tirage (Hürriyet).

Photos Pride Istanbul 2009

Une chose est sûre : à Istanbul, on sait faire des photos… © Pride Istanbul 2009.

Lambda Istanbul a décerné ses trophées annuels de l’homophobie, les « Tomates génétiquement modifiées », en pleine affaire Dinçdag. La Fédération turque de football a obtenu un deuxième accessit dans la catégorie « institutions officielles » avec 21 % des voix. Un responsable de la fédération avait notamment prétendu que l’arbitre gay a été licencié car il « aurait favorisé les joueurs forts et musclés ». Ali Bulaç, éditorialiste au journal Zaman Gazetesi a obtenu la palme dans la catégorie « médias », avec 31 % des « suffrages », pour avoir déclaré que la plupart des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan avaient été commis par des militaires américains gay.

Commentaire. En Turquie plus qu’ailleurs, homophobie semble rimer avec connerie.

Philca / MensGo
(via Le Figaro du 30 juin 2009)

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(Blogmensgo, 3 juin 2009) Le footballeur portugais Cristiano Ronaldo, l’acteur américain James Franco et le plongeur australien Matthew Mitcham sont, dans cet ordre décroissant, les hommes les plus sexy de l’année selon le magazine britannique Gay Times.

Photo de James Franco

And the presque winner is… James Franco ! © Milkthemovie.com.

Commentaire. Aucun écrivain, cinéaste, peintre ou photographe ne figure sur le podium. Bref, un palmarès dont les lauréats se contentent de produire sans vraiment créer – même si l’on peut dire d’un acteur qu’il « crée un rôle » ou d’un footballeur qu’il « crée du jeu ».

Il y aurait beaucoup à dire sur la composition du palmarès. Cristiano Ronaldo ? Je lui préfère de beaucoup Yohan Gourcuff ; pas seulement parce que le joueur de Bordeaux est l’idole de Têtu, pas seulement parce qu’il ressemble beaucoup à son collègue portugais, mais aussi parce que Cristiano Ronaldo se comporte, sur le terrain, comme un petit voyou affligé d’une sale mentalité de simulateur.

James Franco ? Dans Harvey Milk, je lui préfère nettement le charme ténébreux de Diego Luna (cf… notre article du 17 novembre 2008). Même la vive sensibilité de Gus Van Santa est plus attrayante à mes yeux, bien que le réalisateur du film soit nettement moins jeune, moins beau et moins musclé que les deux acteurs.

Quant à Matthew Mitcham, hum, difficile de le comparer au seul autre plongeur dont je connaisse le visage : Jacques-Yves Cousteau.

Philca / MensGo
(via Les dessous du sport du 2 juin 2009, cité le même jour par Romandie News)

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(Blogmensgo, 14 avril 2009) Qui sont les 50 gays et lesbiennes qui comptent le plus aux États-Unis ? Pour la troisième édition de son palmarès annuel, le mensuel spécialisé Out montre le caractère tout relatif de la puissance et de la gloire : les homos qui comptent vraiment aux États-Unis sont peu nombreux à être connus du grand public gay de ce côté-ci de l’Atlantique – et les doigts d’une seule main suffisent à dénombrer ceux que connaît le grand public européen hétéro.

Photo de Gus Van Sant

Gus Van Sant méritait beaucoup mieux qu'une banale quatorzième place ! © Milkthemovie.com.

Voici une brève et affective revue d’effectifs. Pour le top-5, lire la fin de l’article. Actualité gay oblige, et si l’on en juge à l’aune des articles du blog gay de MensGo, l’année 2008-2009 aura donné leur part de notoriété à trois figures de proue classées par le magazine Out.

Commençons par le moins bien classé des trois, qui est aussi mon préféré (mais on s’en fout). Gus Van Sant entre directement en 14e position du classement, grâce à un film Harvey Milk doublement oscarisé (cf. notre article du 23 février 2009) auquel il n’eût pas été indécent, selon moi, d’ajouter un troisième oscar au titre de meilleur réalisateur. Gus Van Sant est aussi l’une des deux seules personnalités du classement vraiment connues des deux côtés de l’Atlantique ; sa notoriété est peut-être plus significative sur le Vieux Continent, où le public est plus cinéphile (le zyeutage de séries américaines n’étant pas assimilable à la cinéphilie). L’autre personnalité bien connue par le grand public américain et européen appartient elle aussi au monde du cinéma ; il s’agit de l’actrice, réalisatrice et productrice Jodie Foster, reléguée à la 36e position en 2009 après avoir été 13e en 2008 et 43e en 2007. Pas de grosse actu ciné, donc mauvais classement.

L’évêque Gene Robinson doit en partie son arrivée directe en 7e position à l’événement majeur de ce début d’année : l’investiture de Barack Obama, dont le prélat gay fut chargé d’ouvrir la succession de cérémonies officielles (cf. notre article du 13 janvier 2009).

La campagne électorale pour le référendum californien de novembre 2008 sur le mariage gay aura mis Ellen DeGeneres au premier plan de l’actualité américaine. L’animatrice de télévision n’a pas ménagé son engagement personnel et ne s’est pas privée de titiller les candidats à l’élection présidentielle sur le sujet devant les caméras. Ellen DeGeneres régresse toutefois d’une place et se classe 2e en 2009, après avoir été 3e en 2007.

Les autres personnalités connues des deux côtés de l’Atlantique jouissent d’une notoriété plus relative sinon confidentielle. C’est ainsi le cas du designer Tom Ford (38e) et du blogueur de caniveau Perez Hilton (43e), qui font tous deux une chute spectaculaire dans le classement. La 29e place de la photographe Annie Leibovitz en 2007 n’est plus qu’un lointain souvenir. J’espère qu’on ne m’en voudra pas si j’ai oublié quelque « incontournable » et éphémère vedette de sitcom ou de soap-opera. :-D

Quant au top-5, il se compose ainsi ; le député démocrate Barney Frank (1er), 69 ans, président de la commission des Finances ; l’animatrice TV Ellen DeGeneres (2e) ; le journaliste et animateur TV Anderson Cooper (3e) ; la journaliste et animatrice TV Rachel Maddow (4e) ; l’homme d’affaires Tim Gill, fondateur de la société informatique Quark et philanthrope de la cause LGBT (5e).

Le classement du magazine Out s’appuie sur quatre paramètres : le poids politique, l’aura culturelle, la richesse individuelle et le profil actuel de chaque personnalité.

Commentaire. Un tel classement serait bien évidemment impossible dans un pays comme la France, la Suisse ou la Belgique. Pour des raisons de protection juridique de la vie privée, certes, mais aussi et surtout parce que le grand public y est incapable de nommer plus d’une dizaine de gays ou lesbiennes notoires.

Philca / MensGo
(via Out d’avril 2009 et d’avril 2007)

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Couverture du magazine Têtu

Dans les kiosques et sur le Web, plus Têtu que jamais. © Tetu.com.

(Blogmensgo, 19 février 2009) Les kiosques français accueillent la nouvelle formule du mensuel Têtu, datée mars, depuis le 18 février 2009. La refonte du magazine s’accompagne d’un nouveau cahier d’infos intitulé Têtu News. Et le leader de la presse gay francophone profite de l’occasion pour densifier sa présence en ligne.

La nouvelle mouture du magazine papier a fait germer plusieurs rubriques. Signalons-en, parmi d’autres, deux à dominante cul(turelle). On (je) commencera(i) par celle où « l’historien Michel Larivière révèle l’homosexualité masquée d’une figure historique ». Et puis, il faut bien l’avouer, la « rubrique entièrement dévouée aux curiosités du Web, aux jeux vidéo et au porno » m’intéresse beaucoup aussi, mais sur un aspect bien précis.

Non content d’étoffer sa version papier, le magazine réinvestit le Web, où il compte se démultiplier. À l’adresse actuelle Tetu.com s’ajoutera prochainement Tetue.com, la frangine squattant pour l’instant chez le frangin, où elle évoque par exemple le retour gagnant d’Amélie Mauresmo (non, le calembour vaseux est de mon cru). La version « gémellaire » du site, dont une partie du rubricage est en construction, privilégie le visuel sans oublier le textuel et se présente comme un hybride mi-magazine mi-blog.

Et le blog de Têtu ? Pour la dernière mise à jour, il faut remonter au 17 novembre 2008…

Philca / MensGo
(via courriel de Têtu du 18 février 2009)

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Magazine Pulsations

Les trithérapies sont devenues infiniment plus supportables. © Pulsations.

(Blogmensgo, 8 décembre 2008) Journée mondiale de lutte contre le sida, le retour. L’hôpital n’est pas toujours synonyme de mort, d’irréversibilité, d’amoindrissement. Il peut être aussi une source d’espoir, comme en témoigne la revue suisse Pulsations publiée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Dans sa livraison de décembre 2008 et janvier 2009 (ici en PDF), Pulsations consacre un dossier dont le titre prend forme de manifeste : « Vivre aujourd’hui avec le sida ».

Si le dossier sida de Pulsations s’adresse à la fois aux femmes et aux hommes, il n’en contient pas moins une foule d’informations utiles à tout le monde, à diffuser aussi largement que possible. Parce que son message n’hésite pas à contredire les discours traditionnels de stigmatisation, voire d’exclusion.

« Aujourd’hui, dans les pays qui ont accès aux trithérapies, on ne meurt pratiquement plus du VIH parce qu’elles préviennent la progression de l’infection vers le sida. Chez les personnes traitées depuis longtemps avec succès, et qui n’ont pas d’autres facteurs de risque comme une toxicomanie ou des maladies hépatiques, la mortalité est très basse. L’infection est devenue vivable, compatible avec une vie professionnelle, sociale et amoureuse normale. » On ne saurait mieux dire. Et c’est le professeur Bernard Hirschel – responsable de l’unité sida des HUG – qui le dit.

Le dossier évoque également, entre autres sujets, le « maillon faible » de l’effort thérapeutique : l’Afrique, où l’usage des trithérapies est encore peu répandu, faute de moyens et parfois par manque d’ambition. Là-bas, une méthode prophylactique aussi simple que la circoncision semble toutefois porteuse d’espoir, car elle réduit considérablement les risques de transmission du VIH.

Philca / MensGo
(via Pulsations de décembre 2008 et janvier 2009)

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