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Emeric fait son coming out en chanson

(Blogmensgo, blog gay du 6 novembre 2018) Emeric est un auteur-compositeur-interprète internationalement inconnu. Plutôt logique, pour un artiste autoproduit qui, à 40 ans, pourrait presque être le père d’au moins la moitié des gamins dont on entend les voix pas toujours suaves et les tubes souvent creux à la radio. Logique aussi, quand on profite de son dernier single pour sortir du placard. Emeric était d’autant moins susceptible d’attirer mon attention que je ne suis pas trop – voire pas du tout – fan des sons electro-pop et que son message avait mystérieusement disparu de ma messagerie devenue folle pendant presque trois semaines. Je ne promets à Emeric ni la richesse, ni la célébrité, ni même le succès, mais juste une proximité avec Barbra Streisand et un petit coup de projecteur. Que la lumière soit…

Autant dire qu’Emeric n’a pas choisi la simplicité en intitulant sa dernière chanson « Mes Langes avilis ». Un titre en français dont le jeu sur les mots (mes langes / mélanges / mais l’ange) se révèle à tout jamais intraduisible pour les yeux et les oreilles non francophones. Résultat ? On se forgera son propre avis en regardant le clip sur YouTube ou ci-dessous…

Au moment où j’écris cette ligne, le clip a obtenu 71 votes positifs et 8 votes négatifs sur YouTube. Et maintenant ça fait 72 votes positifs – dont le mien. Pas exactement mon univers musical, mais un vote d’encouragement ne fait jamais de mal à un artiste. Toi qui me lis, je t’invite à faire de même.

Les paroles et la musique sont signées de son nom (Emeric De Aranjo) et les arrangements sont de Nicolas Chuquet. Le générique de fin suggère qu’Emeric a mis à contribution une partie de sa famille et de ses amis.

Mais l’essentiel se passe juste avant le générique de fin. Le clip se clôt sur un baiser à pleine bouche entre deux mecs. L’entame du clip montrait un couple « hétéro » faisant corps à part dans le même lit. Puis l’homme se prenait à rêver et sortait de son lit au linge avili par l’ombre du placard et le simulacre d’une hétéronormalité. C’est donc seulement à la fin du clip que l’on voit Emeric, face caméra, embrasser un mec avec délectation, non sans avoir auparavant fantasmé sur diverses créatures.

Pas besoin de comprendre le français pour apprécier le geste. Et même la geste, la vidéo se regardant au même titre qu’elle s’écoute. Sauf que pour Emeric, c’est aussi une œuvre où le texte est consubstantiel à l’image, puisque c’est par cette chanson que l’artiste dévoile son homosexualité et qu’il fait voler en éclats le plafond de verre qui aura déjà bridé (brisé ?) la moitié de son existence.

On peut soutenir cette « initiative » en lui offrant un vote à pouce levé. On peut encore aller plus loin, en choisissant d’écouter en streaming ou de télécharger « Mes Langes avilis » sur pas moins de neuf plateformes musicales. Emeric est d’ailleurs présent sur tous les réseaux sociaux ou musicaux qui comptent, si l’on en juge par un rapide googlage de son nom (Emeric De Aranjo).

On peut aussi le voir et l’entendre, entre autres, sur Dailymotion. Il y a trois ans, il y postait « Et j’ai si mal… », titre que j’aime beaucoup (un peu sirupeux, donc plus à mon goût que de l’electro-pop) malgré un lipdub mal synchronisé et, euh, des images de frénésie hétéro.

Terminons ce bref coup de projecteur par un lien… d’amitié. Celui du site commun à Emeric et Jeanne-Lise, sa partenaire de scène depuis une quinzaine d’années :
www.jeannelise-emeric.com

Je ne saurais clore ce moment musical sans évoquer mon idole de toujours, Barbra Streisand, dont le dernier album est sorti début novembre 2018. Un album à connotation militante, puisque son titre (Walls) fait référence au mur que Donald Trump veut ériger à la frontière américano-mexicaine. Idem dans la chanson « Don’t Lie to Me », où l’artiste s’adresse directement à cet homme pour qui les éructations tiennent lieu de discours.

On notera, dans cet album, le titre « Love’s Never Wrong » au message plus qu’implicitement LGBT-friendly, si l’on s’en réfère aux paroles dont voici l’ultime couplet :

Oh love, love’s always right
Love always knows the way
When some are just too blind to see the light
You know what’s true
Be true to you, be proud, be strong
’Cause love’s never wrong

La chanson n’est, pour l’instant, disponible qu’en version audio. Mais la voix de Barbra Streisand n’a pas encore subi les outrages du temps (impression confirmée à l’écoute de l’album tout entier), alors ne boudons pas notre plaisir…

Déjà 596 votes à pouce levé – dont le mien – pour la diva sur YouTube. On ne peut que souhaiter à Emeric d’avoir autant de fans que Barbra.

Philca / MensGo

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