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Premier anniversaire pour le mariage gay en France

(Blogmensgo, blog gay du 23 avril 2014) Il y a très exactement un an, le 23 avril 2013, le Parlement français votait définitivement l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.

Des manifestations de grande ampleur qui présentaient l’ouverture du mariage comme une négation des valeurs familiales, il ne reste plus aujourd’hui que des manifs dégonflées comme des baudruches, instrumentalisées par des affairistes de la récupération politique, gangrenées par les mouvances des ultracathos, des ultrafachos et des ultrahomophobes.

infographie mariages gay en France villes > 100 000 habitants
Cliquer pour agrandir. ©Lejdd.fr

Un an plus tard, le mariage gay et lesbien a-t-il déstructuré la société française comme ils le prédisaient et le prétendent encore ? Jérôme Courduriès, anthropologue et auteur d’Homosexualité et parenté, a répondu sur France Inter par une formule réjouissante (et pleine de bon sens) :
« Ceux qui parlent de changement anthropologique ne sont pas anthropologues. Les anthropologues, eux, savent bien qu’aucune société n’est immobile. L’ouverture au mariage entre personnes de même sexe est un changement important, mais ce n’est pas de nature à bouleverser tout à fait notre système de parenté. »

Il faudra attendre l’année 2015 pour obtenir des données complètes. Les statistiques de l’Insee sur le mariage gay en France en 2013 portaient sur une année incomplète, puisqu’elles ne commençaient qu’au mois de mai.

On ignore avec précision combien de mariages homosexuels ont été célébrés au cours des douze derniers mois, faute de statistiques de date à date. Il y en aura eu bien sûr plus qu’en 2013, où les 7 000 mariages gay et lesbiens ont constitué – à période équivalente – quelque 4 % du total des mariages.

Les mariages homosexuels dépasseront-ils en 2014 le seuil des 5 % enregistrés de 2007 à 2012 par le pacs homosexuel par rapport au pacs hétéro ? Pas si sûr.
Les 4 % de mariages homo résultent d’un triple phénomène de nouveauté, de frénésie et de rattrapage. Ce rattrapage est perceptible à travers l’âge moyen des époux (50 ans pour les gays et 43 ans pour les lesbiennes, contre respectivement 37 ans et 34 ans pour l’époux et l’épouse chez les hétéros).
Mais cette proportion de 4 % aurait peut-être été plus importante encore si de nombreux couples n’avaient pas différé leur mariage, échaudés par l’hystérie des manifestants homophobes et craignant que l’intolérance ne vienne ternir le plus beau jour de leur vie.

D’après un questionnaire auxquels ont répondu les maires de 25 villes d’au moins 100 000 habitants, les statistiques du Journal du dimanche placent Paris en tête de tous les classements (cf. tableau ci-dessus). C’est à Paris que l’on a marié le plus de couples homosexuels depuis l’entrée en vigueur de la loi (1 332 couples) et c’est à Paris que la proportion de mariages homosexuels est la plus forte (15,63 %). La seule ville de Paris a célébré plus de mariages gays et lesbiens que l’ensemble des vingt-quatre autres villes du panel. Nice et Montpellier arrivent loin derrière avec respectivement 122 et 98 mariages.

Le panel du JDD inclut plusieurs chiffres intéressants. La répartition par genre fluctue beaucoup mais les mariages gay sont souvent plus nombreux que les mariages lesbiens. À Paris, le ratio atteint trois mariages gay pour un mariage lesbien. Seules quelques villes présentent une nette dominante de mariages entre femmes, à l’image de Montpellier, Rennes et Villeurbanne. Sur vingt-cinq villes, pas moins de six villes (Paris, Nice, Montpellier, Nantes, Bordeaux et Rennes) dépassent la barre symbolique des 10 % de mariages homosexuels. Le nombre et la proportion de mariages homo ne sont pas directement corrélés. Pour preuve, les 127 mariages gay et lesbiens célébrés à Marseille n’y représentent que 4,71 % du total des mariages.

Un an après, les couples homosexuels mariés ne peuvent encore bénéficier ni de la procréation médicalement assistée (PMA), ni de la gestation pour autrui (GPA), ni même de la reconnaissance par l’état civil des enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse. C’est dire combien « mariage pour tous » ne signifie nullement « égalité pour tous ». Longue est la route.

Philca / MensGo
(via toute la presse française, dont L’Express du 20 avril et France Inter du 23 avril 2014)

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