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Les Français plébiscitent le mariage gay

(Blogmensgo, 28 janvier 2013) Environ 63 % des Français sont favorables au mariage entre personnes de même sexe et 49 % à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, selon un… … sondage réalisé par l’Ifop pour Atlantico et publié quelques heures avant les manifestations du 27 janvier 2013 pour l’égalité des droits. Dans un cas comme dans l’autre, ces chiffres d’approbation enregistrent une hausse de trois points de base et inversent une tendance baissière notée par les sondages des précédentes semaines.

Sondage Ifop/Atlantico : Résultats en PDF (Ifop) | Analyse (Atlantico)

Photo de manif
Le véritable ennemi, c'est bien l'homophobie… ©Elendol.

Même si 51 % des Français restent hostiles à l’adoption homoparentale, on peut considérer que la récente hausse des statistiques favorables à la communauté LGBT atteste un demi-échec pour la manif homophobe du 13 janvier, qui n’aura pas su infléchir les statistiques vers son propre camp.

Les autres chiffres du sondage (ici et là) n’apportent aucune réelle surprise.

Photo de manif
Cliquer pour agrandir. ©Max xx.

Commentaire. Le titre de cet article est mensonger et j’ai menti à dessein, car je sais le sens des mots.
Les résultats du sondage ne représentent pas un plébiscite, eu égard à la méthode d’enquête utilisée : un questionnaire autoadministré (méthode Cawi) auprès de 1 026 internautes majeurs. C’est dire que les résultats bruts seraient peut-être moins bons en y incluant les réponses des non-internautes (population où sont surreprésentées les personnes âgées et défavorisées, traditionnellement moins favorables à l’homosexualité). En revanche, les réponses des mineurs qui voteront pour la première fois dans les quelques années à venir eussent été susceptibles de donner des couleurs plus proches de l’arc-en-ciel aux statistiques.
Titre mensonger aussi car un plébiscite correspond étymologiquement soit à une « décision du peuple », soit à un référendum (ou à son résultat) – ce que ne sont ni la future loi sur le mariage pour tous, ni la probable défaite (malgré ce que disent les sondages) d’une légalisation du mariage gay par voie référendaire.
(Et je persiste à croire que jamais la France n’aurait aboli la peine de mort ni légalisé l’avortement s’il avait fallu en décider par un référendum.)

Reste ensuite à faire la part entre l’homophobie active et l’homophobie passive.
Tu stationnes en double file et un automobiliste mécontent t’assène d’emblée un « Pédé, va ! » Est-il réellement homophobe, c’est-à-dire exprimant sa détestation des personnes LGBT ? Ou est-il homophobe sans avoir conscience de l’être, c’est-à-dire utilisant une injure interchangeable avec « Connard, va ! » ou « Putain de bordel ! » donc sans grande signification intrinsèque ? L’homophobe aurait peut-être tendance à assortir son injure d’une épithète dévalorisante, par exemple « espèce de pédé » ou « sale pédé ».
Il me semble que l’homophobie passive (simple répétition de clichés verbaux ou comportementaux) est aujourd’hui beaucoup plus répandue que l’homophobie active (exécration militante des gays et lesbiennes).

Les clichés homophobes ne sont pas une fatalité. On peut et on doit les combattre. Aujourd’hui, nul ne considère « sale bougnoule » comme une injure banale ou comme une non-injure, et nul n’oserait proférer une telle insulte dans la vie de tous les jours. Idem en remplaçant bougnoule par juif ou par bamboula.
Les gens savent aujourd’hui le poids terriblement agressif de telles formulations. Ils s’abstiennent généralement de les proférer… même s’ils sont racistes, antisémites ou xénophobes. La maladie n’est pas éradiquée, mais elle n’est plus banalisée. C’est déjà une demi-victoire.

Il subsiste deux cibles majeures de cette violence langagière : les LGBT et les femmes, les insultes de type morue/salope étant tout aussi dévastatrices que les pédé/gouine, et ce d’autant plus qu’elles auront été « apprises » voire « permises » dès le plus jeune âge.

C’est aussi contre cette homophobie active ou passive – mais homophobie quand même – que des défilés ont arpenté hier des métropoles de province et les pavés de Paris. Dans la capitale, selon la police, ils étaient deux fois plus nombreux que le 16 décembre 2012, soit environ 125 000 manifestants. Voire 400 000 manifestants, selon les organisateurs.

Hors contexte, j’aurais eu tendance à être déçu par ces chiffres inférieurs à ceux des manifs homophobes. Mais hier était un jour particulier. La météo du matin était calamiteuse aux abords de Paris (vent et giboulées), incitant de nombreuses personnes à rester chez soi d’autant plus que les transports en communs n’étaient pas exempts de cafouillages.
À conditions équivalentes, pas sûr que les homophobes eussent pu rassembler autant de monde que nous.

Philca / MensGo

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