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Des antirétroviraux comme prophylaxie anti-VIH ?

Photo de comprimés
Gilead Sciences a offert le Truvada… dont l'efficacité ne sort pas grandie. © Photoxpress.com / Sergueï Bykov.

(Blogmensgo, 24 novembre 2010) Le New England Journal of Medicine publie, dans son édition du 25 novembre 2010, les conclusions d’une étude clinique accréditant l’effet protecteur contre le VIH d’un traitement associant deux antirétroviraux à prise orale. Un éditorial publié le 23 novembre précise que les tests ont été effectués de juillet 2007 à décembre 2009, dans six pays, sur un échantillon de 2 499 personnes séronégatives de 18 à 67 ans auxquelles on a administré une combinaison de deux antirétroviraux à prise orale. Les auteurs de l’étude chiffrent à environ 44 % l’efficacité du traitement antirétroviral préventif.

L’échantillon se composait presque uniquement d’hommes séronégatifs ayant des régulièrement rapports homosexuels. Les quelques exceptions concernaient 29 transsexuelles nées hommes, et deux patients sévèrement infectés au VIH. Une partie de l’échantillon a reçu une combinaison d’emtricitabine et de fumarate de ténofovir disoproxil (association FTC + TDF, plus connue sous le nom commercial Truvada) tandis que l’autre partie de l’échantillon avalait sans le savoir un placebo. L’étude clinique a été menée en Afrique du Sud, au Brésil, en Équateur, aux États-Unis, au Pérou et en Thaïlande.

Sur les 100 cas d’infection au VIH, 64 cas ont été constatés dans l’échantillon placebo et 36 cas dans l’échantillon antirétroviraux. L’effet préventif est donc prouvé, mais il reste inférieur à 50 %. De plus, la prise quotidienne d’antirétroviraux n’est pas sans incidence sur l’état de fatigue des organismes, même lorsqu’il s’agit de patients séronégatifs.

L’étude clinique, supervisée et cofinancée par des chercheurs de l’Institut américain des maladies allergiques et infectieuses (Niaid), suscite d’importants sujets de préoccupation. Tout d’abord, les conclusions pharmacologiques montrent que le respect des prescriptions et des posologies était « très faible » ; un plus strict respect du traitement aurait sans doute augmenté son efficacité (jusqu’à 72,8 % selon le directeur du Niaid), mais il aurait aussi augmenté le risque d’effets secondaires. La bithérapie semble avoir engendré plusieurs cas d’une insuffisance rénale heureusement réversible. Enfin et surtout, les deux patients qui étaient déjà fortement séropositifs ont développé une résistance à l’emtricitabine (FTC). D’où un risque de voir des gens en bithérapie FTC-TDF développer un VIH sévère non diagnostiqué, s’alarme le Dr Nelson L. Michael dans son éditorial.

Commentaire. Une telle méthode prophylactique est manifestement beaucoup plus aléatoire qu’un préservatif. Et beaucoup plus onéreuse, étant donné le prix d’autant plus élevé des antirétroviraux qu’il s’agissait là d’une bithérapie.

Philca / MensGo
(via toute la presse du 23 novembre 2010, dont Le Figaro et Libération)

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