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Gay Pride : New York pour les trans, Paris pour la PMA, Istanbul contre les tirs policiers

(Blogmensgo, blog gay du 26 juin 2017) Comme à chaque fin de premier semestre, de nombreuses Gay Prides se tenaient dans des capitales et grandes métropoles du monde entier pendant le week-end du 24 juin 2017. Toujours en mode revendicatif et festif, comme l’attestent Paris et New York. Parfois en mode revendicatif et défensif, comme à Istanbul où la police a tiré des balles en caoutchouc sur les personnes LGBT qui bravaient l’interdiction de manifester. Aujourd’hui, focus sur Paris, demain 27 juin sur New York et après-demain sur Istanbul.

Eh oui ! Garde ce texte dans tes favoris, il va s’enrichir de nouveaux contenus pendant toute la semaine à l’exception de mercredi – car ce sera le début des soldes d’été 2017 en France.

En guise de fil rouge concernant la Gay Pride parisienne, j’ai choisi les images de Marie Panic TV (dont le graphisme du site web fait preuve d’une ébouriffante créativité), en son direct non commenté. Son direct, donc parfois – ou plutôt souvent – tonitruant.

Paris réclame « la PMA pour toutes »

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À Paris, la Gay Pride annuelle (intitulée Marche des fiertés LGBT de Paris et Île-de-France) s’est déroulée le 24 juin 2017. Juste après la canicule, donc par une chaleur enfin redevenue supportable.

« PMA sans condition ni restriction, c’est maintenant ! » Tel était le slogan officiel retenu pour le millésime 2017.

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Promesses présidentielles non tenues

L’ex-président Hollande et le nouveau président Macron avaient mentionné l’ouverture de la PMA parmi leurs annonces électoralistes. Promesse non tenue pendant le mandat Hollande. Emmanuel Macron, s’est dit lui aussi, à titre officiel, favorable à l’ouverture de la PMA. Mais uniquement après avis – consultatif – du Comité national d’éthique (CCNE) dont les conclusions, attendues fin juin 2017, seraient favorables à une ouverture aux couples de lesbiennes mais pas aux femmes célibataires.

Update du 27 juin 2017. Le CCNE rend un avis favorable à la PMA pour toutes les femmes.

Une large majorité de la population française se dit favorable à la PMA pour les couples lesbiens (selon un sondage que j’évoquerai dans un article spécifique à la fin de cette semaine).

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En France, la procréation médicalement assistée (PMA) n’est légale qu’au bénéfice des couples hétérosexuels en cas d’infertilité ou de possible transmission d’une maladie grave. Les femmes célibataires et les couples de lesbiennes ne peuvent pas bénéficier d’une PMA. Quant à la gestation pour autrui (GPA), elle est illégale en France quelle que soit l’orientation sexuelle des couples et des personnes qui souhaitent y recourir.

Un cortège de symboles (et de cymbales)

Le cortège de l’édition 2017 aura marqué les esprits à travers plusieurs éléments symboliques.

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C’était la première fois que le parti La République en marche ! (LREM, successeur du parti macronien En marche !) défilait à titre officiel. La délégation du parti désormais au pouvoir ne risquait pas de parader en 2016, puisqu’il ne s’agissait encore que d’un microparti quelques mois après sa création initiale en avril 2016.

La délégation de LREM à la Gay Pride parisienne se déclarait, sans la moindre ambiguïté, favorable à la PMA pour toutes les femmes, qu’elles soient célibataires ou en couple, lesbiennes ou hétérosexuelles.

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Entre politicards et poly-tocards

En revanche, la présence même d’une délégation LREM a choqué de nombreux militants LGBT. Car le nouveau gouvernement du Premier ministre Édouard Philippe (qui lui-même s’est publiquement dit opposé à la PMA en 2013) compte au moins deux ministres connus pour leurs prises de position très hostiles au mariage homosexuel.

Anne Hidalgo, maire de Paris, était en tête de cortège. Au moins deux membres du gouvernement devaient en principe y prendre place eux aussi : Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes (ses fonctions incluent la lutte contre l’homophobie) et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé (ses fonctions incluent la PMA), n’avait pas inscrit la Marche des fiertés LGBT de Paris et Île-de-France sur son agenda.

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Très symbolique aussi, le fait que l’édition 2017 fermait le mandat Hollande et ouvrait le mandat Macron. On sait gré à François Hollande d’avoir accompagné l’ouverture du mariage aux couples homosexuels en avril 2013. Rares furent ses autres promesses de campagne ou déclarations électoralistes à se concrétiser pendant les cinq années de son mandat.

N’oublions pas les oubliés

Les personnes trans, en particulier, n’ont connu aucune amélioration notable de leur situation au regard d’une administration qui continue de les stigmatiser, de les infantiliser et de la pathologiser.

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L’autre grand symbole du millésime 2017, c’est qu’il s’agissait de la quarantième marche LGBT annuelle à Paris. Quarante ans après le 25 juin 1977, la perception de l’homosexualité par le grand public aura évolué d’une manière impressionnante – et dans le bon sens, malgré d’importantes poches d’homophobie résiduelle.

Changement de paradigme

Les luttes demeurent, mais leur nature a changé : jadis le simple droit d’exister, naguère le droit d’avoir de vrais droits, aujourd’hui l’égalité intégrale des droits.

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Pour la première fois en 2017, la France figure parmi les partenaires officiels – donc financiers – de la Marche des fiertés. Il s’agit là d’une initiative enclenchée sous l’ère Hollande et qui se matérialise à travers la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). C’est depuis la tuerie homophobe d’Orlando que cet organe sous tutelle du Premier ministre lutte contre l’homophobie – d’où la dernière lettre ajoutée au sigle initial.

La Gay Pride parisienne a donc bien sûr pensé à Orlando et à toutes les personnes persécutées à travers le monde en raison de leur homosexualité, en particulier en Tchétchénie.

tweet Macron
Macron : un tweet friendly, ça ne mange pas de pixel. 🙂

 

NYC Pride 2017, un défilé (pas) comme les autres

Le cortège de la Gay Pride aura sillonné New York, le 25 juin 2017, entre deux lieux symboliques : le prestige universel du glamour en partant de 5th Avenue (à l’angle de 36th Street), le souvenir de la lutte pour les droits LGBT en arrivant à Christopher Street, quarante-huit ans après les émeutes de Stonewall et quarante-sept ans après la première NYC Pride March (premier défilé de la Gay Pride new-yorkaise en 1970).

Le défilé 2017 en version courte, mais avec une belle qualité d’image :

Lazzis pour Trump et pour sa comète Haley

En attendant les chiffres officiels du millésime 2017 et pour donner un aperçu du gigantisme de l’événement, disons qu’en 2016 le défilé se composait de 80 chars et 350 formations à pied, soit une file ininterrompue de plusieurs kilomètres, bordée sur l’ensemble du parcours par des milliers de spectateurs (environ 40.000 personnes en 2017 selon des estimations).

La vedette la plus omniprésente du défilé fut bien entendu Donald Trump. Eh oui ! malgré son absence effective, l’affligeant blondinet était présent à travers toutes les caricatures, tous les lazzis, tous les slogans (avec le simple mot resist comme leitmotiv). Et quand Donald n’était pas pris pour cible, c’est Ivanka qui se faisait huer.

En revanche, Nikki Haley a cru bon de prendre un bain de foule à New York. La nouvelle représentante des États-Unis à l’ONU ne comprend toujours pas pourquoi elle a été copieusement conspuée.

Blasio et son épouse lesbienne, Cuomo et son juge gay

De nombreuses personnalités – plus consensuelles – faisaient partie du cortège officiel, à commencer par le maire Bill de Blasio et son épouse Chirlane McCray (qui se considérait lesbienne avant de connaître son futur mari), le gouverneur Andrew Cuomo. Et aussi Brook Guinan, la première sapeuse-pompière transgenre à New York.

Le gouverneur Cuomo a profité de l’occasion pour nommer un juge ouvertement gay, Paul G. Feinman, au sein de la cour régionale d’appel, c’est-à-dire la plus haute juridiction de l’État de New York.

Le même défilé new-yorkais, mais cette fois-ci pendant une heure et demie depuis un lieu unique :

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Chelsea Manning en femme libre

La présence d’une autre célébrité atteste le caractère très politique – et anti-Trump – de la Pride 2017. Cette personnalité se reconnaissait de loin par sa robe à carreaux : la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, qui fut la dernière personne en date à obtenir une grâce présidentielle (ou plutôt une réduction de peine valant sortie de prison) de Barack Obama.

D’autres célébrités avaient pris place dans le cortège officiel, à l’image de la chanteuse et actrice britannique Kelly Osbourne, ou encore sur l’un des podiums, par exemple la chanteuse de country LeAnn Rimes. Et aussi des tas d’acteurs et actrices de films et séries télé dont le nom n’évoque pour moi aucun souvenir.

À noter enfin que pour la première fois en presque cinq décennies d’existence, la New York Pride March était retransmise en direct pendant plusieurs heures sur une chaîne de télévision. Voici d’ailleurs un extrait de retransmission en direct, mais j’ignore si c’est celle qui a duré trois heures.

À suivre…

Philca / MensGo

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