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Yagg, en redressement judiciaire, se donne un mois pour survivre

(Blogmensgo, blog gay du 16 septembre 2016) « Yagg a été placé sous la protection du tribunal. » C’est en ces termes que la newsletter du média LGBT a annoncé, le 15 septembre 2016, la nouvelle à ses lecteurs. La mise en redressement judiciaire est effective depuis le 6 septembre. Selon le directeur de la publication, Christophe Martet, la fermeture définitive sera ordonnée si l’entreprise ne trouve pas une solution viable avant le 14 octobre 2016.

[Update du 27 octobre 2016. Yagg annonce sa mise en liquidation judiciaire à compter du 25 octobre 2016. Plus de détails en toute fin d’article.]
Yagg annonce redressement judiciaire
Bref. Cinglant. Clair. ©yagg.com (copie d'écran)

Il y a un an, le 7 septembre 2015, Yagg lançait un appel au secours (notre article). Il s’agissait alors de parvenir au chiffre de 3.000 abonnés payants ; l’objectif n’a été rempli qu’aux deux tiers.

Ce n’est pas la première fois que Yagg en appelle à un sursaut, notamment à travers sa newsletter quotidienne. Yagg, créé en 2008 par quatre anciens journalistes de Têtu, aura fait évoluer son modèle économique à plusieurs reprises. La publicité et la diversification (à travers des produits dérivés ou complémentaires) n’ayant pas donné des gages de survie, Yagg a lancé en 2015, comme indiqué ci-dessus, une formule d’abonnement payant qui n’a pas réussi à sauver le webzine LGBT.

Yagg cherche repreneur
Yagg cherche un repreneur ET de nouveaux abonnés. ©yagg.com (copie d'écran)

La société éditrice, LGNET, a certes obtenu le renfort d’un associé majoritaire, mais des divergences stratégiques ont grippé la machine.

Aujourd’hui, Christophe Martet évoque l’urgence de trouver un repreneur à LGNET, société qu’il préside désormais sous l’égide d’un administrateur judiciaire. LGNET emploie cinq salariés selon Martet. Le site Societe.com, sans doute sur la foi de chiffres anciens, affirme que « son effectif est compris entre six et neuf salariés » et que « sur l’année 2013 elle [a réalisé] un chiffre d’affaires de 369.900 € ». À défaut de chiffres exacts, cela fournit un ordre de grandeur.

On peut contribuer à la survie de Yagg sans attendre qu’un repreneur se manifeste. Sur sa page Facebook, Yagg suggère « deux pistes » d’action immédiate : souscrire un abonnement d’un ou deux mois (yagg.com/abonnements) ou faire un don défiscalisé (jaimelinfo.fr/yagg).

Yagg a longtemps été le partenaire de référence de Têtu pour les activités en ligne. Puis l’ancêtre de la presse magazine gay, mis en liquidation judiciaire en juillet 2015, a trouvé repreneur quelques mois plus tard (notre article) avant de retrouver le chemin du web (Tetu.com), mais après abandon définitif de sa version papier.

Une différence entre Têtu et Yagg, c’est que la cible de Têtu est essentiellement gay (la section lesbienne Tetue.com a rapidement périclité) alors que Yagg s’intéresse à l’ensemble de la communauté et des thématiques LGBT, sans restriction. C’est dire que leurs lectorats respectifs ne se recoupent pas et que la perte éventuelle de Yagg serait préjudiciable à la communauté LGBT dans toute sa diversité.

On espère que Yagg et ses collaborateurs trouveront bien vite une issue heureuse à la situation de crise actuelle.

 

[Update du 27 octobre 2016.] Les cinq membres de l’équipe de Yagg ont informé leur lectorat, dans un billet du 26 octobre 2016, que la société éditrice de Yagg.com était en liquidation judiciaire depuis la veille.

Yagg liquidation

La mise en liquidation judiciaire de la société LGNET fait suite à l’impossibilité de trouver un repreneur fiable depuis la mise en redressement judiciaire, malgré « une offre de reprise » que l’administrateur judiciaire a estimée « pas satisfaisante », explique le communiqué.

abonnements annuels Yagg

Yagg avait interrompu sa campagne d’abonnements et réabonnements annuels dès le placement en redressement judiciaire de sa société éditrice (14 octobre 2016), signale Xavier Héraud dans un commentaire.

En revanche, pendant toute la période de redressement judiciaire, Yagg a invité chaque semaine à « faire un don défiscalisé » en sa faveur, au titre de l’aide aux « médias indépendants en ligne ».

Yagg tristesse

Yagg espère pouvoir « encore être racheté dans les jours qui viennent et être relancé sous une forme ou une autre. Si c’est le cas, ce sera avec une nouvelle direction. »

En attendant cet hypothétique happy end, « Yagg.com va rester encore en ligne quelques semaines ».

Si aucune offre de reprise globale et viable n’intervient à très brève échéance, tout ce qui peut avoir une quelconque valeur marchande – y compris le nom, le site et les archives en ligne de Yagg – sera mis en vente.

On espère que la mise à jour de cet article ne prélude pas à la disparition définitive d’un média important de la communauté LGBT française et francophone.

Philca / MensGo
Sources principales : Yagg, 15 septembre et 26 octobre 2016.
Autres sources : Tetu.com et Liberation.fr, 15 septembre 2016.

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