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En France, six lesbiennes sur dix sont victimes de lesbophobie

(Blogmensgo, blog gay du 13 mars 2014) L’association française SOS Homophobie a publié, le 8 mars 2014, les premiers éléments d’une enquête sur la visibilité des lesbiennes et une typologie statistique de la lesbophobie dont elles sont victimes. Quelque 59 % des sondées ont récemment subi une stigmatisation lesbophobe.

SOS Homophobie : site web | enquête (résultats partiels)

Logo SOS Homophobie
Le poids des maux, le choc des statistiques. ©Sos-homophobie.org.

Comment se manifeste la lesbophobie ? Pour les 4 222 répondantes – soit 59 % de l’échantillon – qui disent en avoir été la victime au cours des deux précédentes années, tout dépend du contexte dans lequel elle se produit.

C’est dans l’espace public (47 % des répondantes) que la lesbophobie se manifeste le plus. Elle se matérialise surtout par des insultes (73 %) ou par des moqueries (47 %). Deux chiffres (total supérieur à 100 % car plusieurs réponses possibles) à rapprocher des 63 % de lesbiennes qui ne manifestent pas d’affection à leur partenaire en public, « par peur des réactions d’hostilité » (et 18 % jamais devant des tiers, quels qu’ils soient).

Dans le milieu familial (14 % des répondantes), la lesbophobie se manifeste essentiellement par l’incompréhension (72 %) et le rejet (66 %), alors qu’au travail (11 %) ce sont les moqueries (48 %) qui dominent. Le milieu scolaire (8 %) exacerbe les moqueries lesbophobes (72 %) quand il ne s’agit pas d’insultes (59 %).

La lesbophobie, aussi pire que l’homophobie

Les conséquences de la lesbophobie, ressenties par 63 % des sondées, sont surtout d’ordre psychologique (63 %). Elles s’expriment notamment par des épisodes dépressifs quel que soit le milieu où se produisent les cas de lesbophobie, en particulier dans le milieu familial (où 37 % des répondantes ont connu des épisodes dépressifs) ou scolaire (34 %) et un peu moins au travail (23 %).

Pour vivre heureuses, vivons cachées ? En tout cas, 75 % des répondantes n’ont pas adhéré à une association LGBT depuis deux ans, alors que 52 % font partie d’une communauté LGBT sur Internet. Le sondage ayant été administré en 2013, ladite communauté ne pouvait donc pas encore être LadiesGo, qui n’a ouvert ses portes virtuelles qu’en 2014.
J’en profite pour faire un gros bisou à Sylvie – qui a trouvé sa chérie d’amour un site culturel que nous fréquentions assidûment.

Méthodologie. Résultats partiels d’une enquête menée par SOS Homophobie du 30 mars au 20 juillet 2013. La publication des résultats complets se fera le 25 novembre 2014, à l’occasion de la Journée mondiale contre les violences faites aux femmes.
Les questionnaires ont été administrés soit via le site web de l’association, soit à travers des stands, rencontres ou associations LGBT. Parmi les 7 126 répondantes, 61 % ont moins de 30 ans et 38 % entre 30 et 60 ans. L’état civil est dominé par les célibataires (70 %), loin devant les pacsées (13 %), concubines (11 %) ou mariées (1 %). À noter que 10 % des répondantes ont un ou plusieurs enfants.

Commentaire. J’avais omis d’évoquer ce sondage. L’oubli est réparé.

La faible prévalence de la lesbophobie en milieu scolaire doit être remise dans son contexte. Vu que 36 % des répondantes sont étudiantes, on peut considérer que leurs réponses – sur des actes subis au cours des deux années précédentes – ne concernent que rarement le lycée. Or, il est manifeste que l’homosexualité est mieux acceptée à l’université qu’au lycée ou au collège.

Il est donc probable que la prévalence réelle de la lesbophobie est supérieure aux statistiques fournies par SOS Homophobie. C’est d’autant plus probable que l’échantillon surreprésente les professions intellectuelles supérieures (20 %) où, justement, l’homosexualité est plus volontiers admise et acceptée que dans les couches les plus défavorisées de la population.
Oui, j’ai bien écrit « prévalence de la lesbophobie ». Car la lesbophobie, comme l’homophobie ou la transphobie, est une maladie mentale.

Philca / MensGo
(via Libération du 8 mars 2014)

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