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Quatre États américains invitent les électeurs à se prononcer sur le mariage gay

Photo de la Maison-Blanche
La Maison-Blanche serait un chouette endroit pour célébrer… un mariage gay. 😉 ©White House / Lawrence Jackson.

(Blogmensgo, 17 septembre 2012) Tous les quatre ans, en même temps qu’ils élisent ou réélisent leur président, les Américains participent à une multitude de référendums dont le sujet varie d’un État à l’autre. La présidentielle du 6 novembre 2012 n’échappera pas à la règle. Pas moins de quatre référendums porteront sur le mariage homosexuel : dans le Maine, le Maryland, le Minnesota et la capitale Washington. Historiquement les chances de l’emporter sont infimes – sauf que les scrutins de 2012 se présentent sous de meilleurs auspices.

Le mariage gay est aujourd’hui légal dans la capitale Washington et dans six États : Connecticut, Iowa, Massachusetts, New Hampshire, New York, Vermont. En revanche, dans les États de Washington et du Maryland, la légalisation (déjà adoptée par voie parlementaire) ou l’invalidation du mariage entre personnes de même sexe est suspendue au choix définitif des électeurs le 6 novembre prochain.

Seul l’Arizona a déjà voté en faveur du mariage gay à l’occasion d’un référendum, en 2006, avant de faire marche arrière par voie référendaire deux ans plus tard. Les trente-deux autres référendums organisés jusqu’à présent sur le territoire américains ont tous invalidé le mariage gay.

La principale différence avec les précédents scrutins est que la population semble évoluer vers une meilleure – ou moins mauvaise – acceptation de l’homosexualité et du mariage gay. Les États du Maine (le plus à gauche des quatre États concernés) et de Washington (le moins religieux des quatre) figurent parmi les plus progressistes sur la question. La cause LGBT semble plutôt bien engagée dans le Maryland et peut-être aussi dans le Minnesota.

Autre différence notable, le plus grand « professionnalisme » des associations militant pour le mariage entre personne de même sexe. Mais le « professionnalisme » des arguments a lui aussi progressé dans le camp adverse. La campagne des opposants au mariage gay est coordonnée, selon l’excellent article de The Economist qui me sert de source, par un seul et même homme : Frank Schubert, l’homme dont l’habile campagne de communication renversa les pronostics en faisant adopter par les Californiens la Proposition 8 hostile au mariage gay il y a quatre ans.

En 2008, Schubert avait diffusé un spot dans lequel une fillette disait à sa maman qu’elle était ravie d’avoir appris à l’école qu’elle pouvait épouser une princesse. En 2012, l’effet de surprise d’un tel « argument » sera très faible.

En 2008, les partisans du mariage gay privilégiaient l’égalité des droits civils, argument obscur aux yeux de bon nombre d’électeurs. Cette fois-ci, Zach Silk, qui dirige la campagne du collectif Washington United for Marriage (WUM), va mettre l’accent sur la notion d’amour. WUM dispose déjà d’un argument de poids, comme on l’a vu dans notre article du 31 juillet 2012 : sa levée de fonds dépasse largement celle des opposants au mariage gay. Autrement dit, les partisans du mariage homosexuel disposent de moyens financiers plus substantiels pour financer leur effort de communication.

Commentaire. Barack Obama est-il plus crédible que Mitt Romney pour la défense des droits LGBT ? Il faudrait être de fort mauvaise foi pour prétendre le contraire.

Le thème du mariage gay s’invitera-t-il, à un moment ou à un autre, d’une manière ostensible dans la campagne de l’élection présidentielle américaine ? La réponse est dans la question.

Le mariage gay sera-t-il présenté comme tel par ses défenseurs ? Ce serait là une erreur stratégique. Car dès lors qu’il s’agit de sujets délicats (homosexualité, avortement, peine de mort), l’état réel de l’opinion au moment de mettre le bulletin dans l’urne est sans doute moins progressiste que ne le suggèrent les sondages. Les adversaires de telles causes le savent, c’est pourquoi ils réclament systématiquement des référendums.

La meilleure stratégie consiste à dire « N’ayez pas peur », comme le firent Jean-Paul II puis Benoît XVI trente-quatre ans plus tard. Et à dédramatiser. Mieux vaut dire que l’on milite pour l’égalité des droits, le mariage pour tous, le droit à l’amour, plutôt que pour le mariage gay et lesbien, le mariage entre personnes de même sexe et le droit des homos à s’épouser. Quitte à renouer avec la phraséologie classique après avoir remporté le référendum.

Philca / MensGo
(via The Economist du 15 septembre 2012)

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